
21 Juil La grève des travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique est-elle terminée ? Le cabinet du ministre du Travail laisse entendre que oui
Après des jours d'incertitude et de spéculation, la grève des travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique (C.-B.) semble toucher à sa fin. Le cabinet du ministre fédéral du travail a récemment laissé entendre que la grève n'était plus en vigueur et que les travailleurs devraient reprendre leurs fonctions jeudi. Cette mise à jour intervient après que le syndicat des travailleurs portuaires a brusquement levé son deuxième préavis de grève de 72 heures sans fournir d'explication.
La situation de grève a été caractérisée par un manque de communication de la part du syndicat et de l'employeur, ce qui a conduit de nombreuses personnes à s'interroger sur les raisons de l'arrêt de la grève. Toutefois, le porte-parole du ministre du travail, Seamus O'Regan, a informé Global News que son bureau estimait que la grève était désormais terminée et qu'il espérait que le syndicat ratifierait l'accord de principe actuellement sur la table.
L'accord de principe qui aurait pu mettre fin à la grève a été proposé par un médiateur qui avait reçu l'ordre d'Ottawa de déposer l'offre. Cet accord a joué un rôle crucial dans la fin des 13 jours de grève qui ont eu lieu la semaine précédente. Cependant, la direction du syndicat a rejeté la proposition mardi avant de la soumettre à un vote de tous les membres. Les travailleurs ont donc brièvement repris leurs piquets de grève le mercredi.
Plus tôt dans la journée, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a décidé que l'International Longshore and Warehouse Union Canada (ILWU) devait cesser son action car il n'avait pas donné le préavis de grève requis de 72 heures. Le syndicat a réagi en émettant un nouveau préavis de grève, dont la date limite était fixée à samedi. Cependant, peu de temps après sa publication, l'ILWU a retiré le préavis sans explication.
La situation s'est aggravée au point que le Premier ministre Justin Trudeau a convoqué le Groupe d'intervention en cas d'incident, composé de ministres et de hauts fonctionnaires, pour discuter de la grève et des réponses fédérales potentielles. M. Trudeau a souligné l'importance cruciale de la reprise des opérations dans les ports dès que possible, compte tenu de l'impact sur les Canadiens et l'économie.
La reprise de la grève a suscité de vives réactions de la part des dirigeants politiques. Le leader conservateur Pierre Poilievre a blâmé l'"incompétence totale" de M. Trudeau pour avoir provoqué le mouvement de grève, exigeant une action immédiate pour mettre fin à la grève. Le ministre des transports, Omar Alghabra, a déclaré que le gouvernement étudiait les possibilités de remédier à la situation.
Malgré le retrait de la grève, les parties prenantes, notamment l'Association canadienne de gestion du fret, la Chambre de commerce de la Colombie-Britannique et le Conseil canadien du commerce de détail, ont demandé au gouvernement fédéral d'adopter une loi de retour au travail afin d'assurer la stabilité des chaînes d'approvisionnement et de protéger les emplois et l'économie du Canada.
La grève, qui s'est déroulée du 1er au 13 juillet, a eu des conséquences économiques importantes, le Greater Vancouver Board of Trade estimant les pertes commerciales à environ $10 milliards. L'arrêt des expéditions a touché une trentaine de ports en Colombie-Britannique, dont le plus grand du Canada, le port de Vancouver.
Au fur et à mesure que la situation évolue, la priorité du gouvernement est de trouver la solution la plus rapide et la plus efficace pour éviter de nouvelles perturbations et rétablir la stabilité des ports et des chaînes d'approvisionnement de la région.